M R., 75 ans, est exploré pour bilan d'extension d'une néoplasie prostatique. Il décrit une sciatalgie gauche d'apparition récente. Son PSA est à 6 ng/ml. La scintigraphie osseuse corps entier montre une hyperfixation intense au niveau du rachis lombaire moyen qui semble englober toute une vertèbre. Il n'existe pas d'autre image osseuse pathologie par ailleurs.

L'étude TEMP/TDM centrée sur le rachis lombaire et le bassin a montré :
- Une maladie de Paget de L2.
- Une probable énostose du corps vertébral de L3.

Un peu plus de deux ans après, le patient est à nouveau exploré dans le service pour un échappement au traitement hormonal.
Son PSA est actuellement à 13 ng/ml.
Il est cliniquement asymptomatique.
La scintigraphie osseuse corps entier retrouve une hyperfixation intense d'une vertèbre lombaire moyenne, correspondant sans doute à L2.
Il n'existe pas d'autre anomalie osseuse pathologique par ailleurs.

L'étude TEMP/TDM centrée sur le rachis lombaire et le bassin a montré à nouveau :
- Une maladie de Paget de L2.
- Une probable énostose du corps vertébral de L3.

Cet examen confirme le diagnostic porté lors de la première exploration.
Il ne montre pas d'image de métastase osseuse.
L'image de "tête de Mickey mouse" sur le corps entier en incidence postérieure est très suggestive d'un maladie de Paget.
Toutefois, elle n'est pas pathognomonique de cette affection.
On peut la rencontrer dans d'autres pathologies (métastases...).
L'acquisition TEMP/TDM objective l'atteinte globale de la vertèbre et montre d'une part l'augmentation de volume de la vertèbre et d'autre part les anomalies structurales caractéristiques de la maladie de Paget.
La lésion bénigne du corps vertébral de L3 est très évocatrice d'une énostose.
Habituellement cette lésion ne s'associe à aucune anomalie de fixation ou présente une hyperfixation discrète.
L'absence d'évolution sur deux examens successifs confirme la bénignité de la lésion et plaide en faveur d'une énostose.