Mme R., 44 ans, est adressée pour bilan de polyalgies à prédominance axiale.
Cette patiente est porteuse d'une spondylarthrite ankylosante ancienne.
Le traitement, mal toléré, a été arrêté depuis plusieurs mois.
Elle se plaint de douleurs intenses, d'horaire inflammatoire, qui prédominent sur le rachis et les sacro-iliaques, mais qui touchent également l'épaule droite et la hanche droite.
Les douleurs s'accompagnent d'une impotence fonctionnelle marquée avec raideur axiale.
Il existe de plus une limitation articulaire douloureuse de la hanche droite gênant la marche.
La scintigraphie osseuse dynamique a montré :
- au temps tissulaire, une hyperfixation d'intensité modérée qui se projette en regard de la région externe de la hanche droite et des articulations sacro-iliaques;
- au temps osseux, on retrouve une hyperfixation d'intensité modérée qui se projette en regard du tubercule majeur du fémur droit, évoquant une tendinopathie d'insertion évolutive.
On ne visualise pas d'anomalie en regard de l'articulation de la hanche droite.
On objective par ailleurs plusieurs foyers d'hyperfixation touchant des corps vertébraux, de multiples jonctions costo-vertébrales, les épaules, le genou gauche, les articulations sacro-iliaques et de façon très modérée le plastron sterno-costo-claviculaire.
Ces anomalies évoquent une atteinte inflammatoire liée à une reprise évolutive de la spondylarthrite ankylosante.
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L'étude TEMP/TDM centrée sur le thorax, l'abdomen et le bassin a montré :
- Une atteinte inflammatoire des articulations costo-vertébrales.
- Une atteinte inflammatoire des articulations costo-transversaires.
- Une ostéite de Romanus touchant le rebord antéro-inférieur et le rebord antéro-supérieur de deux vertèbres thoraciques adjacentes.
- Une sacro-iliite de grade IV bilatérale.
- Un syndesmophyte au niveau du bord droit de l'interligne L3/L4.
- Une atteinte inflammatoire de la symphyse pubienne.
- Une tendinopathie inflammatoire du tubercule majeur de l'humérus droit et du tubercule majeur du fémur droit.
Le scintigraphie osseuse est moins sensible que l'IRM pour évaluer l'atteinte inflammatoire au niveau d'une articulation donnée ou du rachis.
Cependant, couplée à la TEMP/TDM, elle permet le diagnostic des rhumatismes inflammatoires chroniques et une évaluation de l'extension de l'atteinte rhumatologique.
Pour en savoir plus sur les rhumatismes inflammatoires chroniques
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