Mme M., 85 ans, est adressée pour bilan de douleurs de la hanche droite, avec impotence fonctionnelle complète du membre inférieur droit après une chute il y a trois jours.
Cette patiente est porteuse de deux PTH mises en place il y a plus de dix ans.
Les douleurs prédominent dans la région du grand trochanter droit et empêchent tout appui.
Les clichés radiographiques réalisés en urgence n'ont pas montré de fracture.
La scintigraphie osseuse corps entier a montré une hyperfixation d'intensité modérée au contact de la composante fémorale de la PTH droite.
Cette réaction ostéoblastique est pathologique pour une PTH de plus de dix ans.
La composante cotyloïdienne de la PTH n'entraîne pas de réaction franchement pathologique.
L'étude de la PTH gauche n'est pas possible de façon fiable du fait d'une activité diffusée en rapport avec le point d'injection au niveau du poignet gauche.
Il existe par ailleurs une hyperfixation des articulations périphériques et de l'axe rachidien d'allure arthrosique.
Le genou gauche présente une hyperfixation focalisé au compartiment interne, possiblement d'origine traumatique, mais la patiente ne présente pas de plainte à ce niveau.
Il n'existe pas d'autre anomalie osseuse d'allure évolutive par ailleurs.
L'étude TEMP/TDM centrée sur le bassin et les fémurs a montré :
- Plusieurs fractures du grand trochanter droit et de la diaphyse fémorale droite.
L'examen scintigraphique osseux, sensibilisé par les images TEMP/TDM, a éliminé des fractures du bassin ou des fractures vertébrales et a mis en évidence les fractures fémorales droites au contact de la PTH.
Il a permis de monter par ailleurs l'absence d'anomalie au contact de la PTH gauche.
La faible fixation en regard des zones de fractures fémorales droites est sans doute liée au faible délai entre la chute et la scintigraphie osseuse (trois jours) et à l'âge avancé de la patiente (85 ans).
L'interprétation des examens osseux chez les patients âgés doit intégrer la date du traumatisme de façon à ne pas affirmer l'absence de toute fracture lorsque le traumatisme est récent.
L'apport de l'imagerie TEMP/TDM est par ailleurs essentiel comme le montre ce cas clinique.
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