Mme M., 60 ans, est adressée pour bilan de gonalgies gauches. Les douleurs sont survenues de façon brutale, lors du passage de la position assise à la position debout, il y a environ 15 jours. Elles sont mécaniques, lors de la mise en charge et la marche. Elles prédominent au compartiment latéral du genou gauche. Le bilan radiologique n'a pas révélé d'anomalie sur les genoux, en dehors d'une gonarthrose bilatérale ancienne. La scintigraphie osseuse dynamique a montré : - au temps tissulaire, une hyperfixation modérée focalisée sans doute au plateau tibial latéral gauche, ainsi qu'une hyperfixation de faible intensité, d'aspect diffus, qui se projette en regard de l'extrémité inférieure du fémur droit ; - au temps osseux, une hyperfixation franche en regard du plateau tibial latéral gauche, associée à une hyperfixation plus modérée et plus diffuse de l'extrémité supérieure du tibia gauche. A droite, on objective une hyperfixation de plus faible intensité, d'aspect diffus qui prédomine sur le compartiment médial du genou, évoquant une gonarthrose, ainsi qu'une faible hyperfixation qui dessine la bourse sous-quadricipitale, évoquant un épanchement articulaire. On observe des remaniements de l'axe rachidien lombaire et des articulations périphériques d'allure arthrosique. Il n'existe pas d'autre anomalie osseuse évolutive. L'étude TEMP/TDM centrée sur les genoux a montré : - Une fracture sous-chondrale du plateau tibial latéral gauche. - Un épanchement articulaire bilatéral, plus abondant à droite. La TEMP/TDM met en évidence une fracture sous-chondrale du plateau tibial latéral gauche, qui correspond à une fracture par insuffisance osseuse; L'hyperfixation diffuse métaphyso-épiphysaire associée est sans doute réactionnelle à la fracture. L'acquisition TEMP/TDM objective par ailleurs les épanchements articulaires lorsqu'ils sont suffisamment abondants. Pour en savoir plus sur les fractures sous-chondrales et les ostéonécroses mécaniques