Mme P., 57 ans, est adressée pour bilan de polyalgies.
Les douleurs sont quasi permanentes et touchent le rachis, le bassin et les articulations périphériques.
L'interrogatoire ne retrouve pas de facteur déclenchant ou de facteur favorisant les douleurs.
La symptomatologie a débuté progressivement il y a environ 5 mois.
La biologie n'a pas révélé de syndrome inflammatoire.
Le bilan radiologique a révélé une arthrose du rachis, prédominant sur l'étage lombaire.
La scintigraphie osseuse dynamique a montré :
- au temps tissulaire, une discrète hyperfixation en regard de la région externe de la hanche gauche ;
- au temps osseux, une hyperfixation franche du grand trochanter gauche et une hyperfixation modérée du grand trochanter droit, évoquant une pathologie d'insertion bilatérale, plus évolutive à gauche.
Il existe une hyperfixation franche focalisée en regard de l'ischion droit d'étiologie plus litigieuse.
On observe des remaniements de l'axe rachidien prédominant sur le rachis lombaire moyen évoquant des lésions arthrosiques et peut être des séquelles de tassements vertébraux (L3?).
Les articulations périphériques présentent une hyperfixation modérée d'allure arthosique.
Au niveau des épaules, l'aspect scintigraphique fait évoquer une péri-arthrite scapulo-humérale bilatérale avec pathologie d'insertion en particulier sur le tubercule majeur de l'humérus droit et le tubercule mineur de l'humérus gauche.
Enfin, on observe un petit foyer modérément intense du gril costal inférieur droit lié à une fracture de côte volontiers semi-récente.
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L'étude TEMP/TDM centrée sur le rachis lombaire et le bassin a montré :
- Une arthrose évolutive des articulaires postérieures de l'interligne L2/L3.
- Une tendinopathie d'insertion évolutive de l'ischion droit.
- Une tendinopathie d'insertion évolutive du grand trochanter gauche et une pathologie d'insertion peu évolutive du grand trochanter droit.
- Une tendinopathie d'insertion bilatérale peu évolutive des crêtes iliaques.
L'examen osseux a montré de multiples tendinopathies d'insertion plus ou moins évolutives.
Ces anomalies doivent faire réaliser un bilan phosphocalcique à la recherche d'une hyperparathyroïdie.
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