Mme N., 70 ans, est adressée pour bilan de douleurs de l'aine droite.
Il s'agit d'une patiente porteuse de deux prothèses totales de hanche.
La PTH droite a été mise en place il y a 6 ans et la PTH gauche il y a 4 ans.
Les douleurs ont débuté de façon brutale, il y a environ quinze jours, au moment où elle montait dans son véhicule.
Depuis les douleurs sont uniquement mécaniques, empêchant toute marche et la station debout.
La douleur irradie par ailleurs vers le genou et la partie droite du bassin.
Les clichés radiographiques ne mettent pas en évidence d'anomalie osseuse du fémur droit ou du bassin.
La scintigraphie osseuse dynamique a montré :
- au temps tissulaire, une hyperfixation d'intensité modérée se projetant en regard de l'extrémité supérieure de la cuisse droite;
- au temps osseux, une hyperfixation franche se projetant en regard de l'extrémité supérieure de la diaphyse fémorale droite, au contact de la PTH droite.
Par ailleurs, il existe une hyperfixation plus modérée en regard du reste de la diaphyse fémorale droite au contact de la PTH.
La PTH gauche n'entraîne pas de réaction pathologique significative, ce qui témoigne de sa bonne tolérance.
On observe enfin une hyperfixation des articulations périphériques et de l'axe rachidien d'allure arthrosique.
Il n'existe pas d'autre anomalie osseuse évolutive par ailleurs.
L'étude TEMP/TDM centrée sur le bassin et les fémurs a montré :
- Une probable fissure de la corticale antérieure de l'extrémité supérieure du fût fémoral droit.
L'hyperfixation modérée du reste de la diaphyse fémorale droite au contact de la PTH correspond en partie à un épaississement de la corticale, témoignant sans doute d'une mauvaise tolérance de la PTH.
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