M Z., 24 ans, est adressé pour bilan de douleurs de la jambe gauche. Il s'agit d'un patient très sportif, qui pratique entre autre sport la course à pied. Dans ses antécédents on retient de multiples traumatismes sportifs. Il présente des douleurs de la jambe gauche depuis environ 4 semaines. Les douleurs ont débuté à la course et se sont majorées progressivement, empêchant tout effort de course et de marche rapide. Le patient nous est adressé pour suspicion de fracture de fatigue. La scintigraphie osseuse dynamique a montré : - au temps tissulaire, une hyperfixation franche en regard du tiers supérieur de la jambe gauche; - au temps osseux, un foyer d'hyperfixation intense, qui se projette en regard du tiers supérieur de la diaphyse tibiale gauche. Les clichés corps entier montrent des remaniements du genou gauche et de la cheville gauche, sans doute liés à des lésions microtraumatiques associées. Il existe des remaniements comparables, mais moins évolutifs en regard du genou droit. On observe par ailleurs une discrète hyperfixation du compartiment médial de la diaphyse tibiale droite, d'aspect granité (mal visualisée sur les clichés présentés), évoquant volontiers une périostite peu évolutive. Enfin, on note deux foyers d'hyperfixation du gril costal antérieur gauche, liés à des fractures de côtes. On ne visualise pas d'autre anomalie par ailleurs.

L'étude TEMP/TDM centrée sur les tibias a montré :
- Une fracture de fatigue corticale du tiers supérieur de la diaphyse tibiale gauche.

Six mois plus tard, le patient nous est à nouveau adressé en raison de la persistance des douleurs de la jambe gauche.
A l'interrogatoire, les douleurs restent essentiellement mécaniques, mais sont plus haut situées sur la jambe gauche.
Par ailleurs, les consignes de repos n'ont pas été respectées correctement par le patient.

La scintigraphie osseuse dynamique a montré :
- au temps tissulaire, une très discrète hyperfixation focalisée à la région du plateau tibial médial gauche;
- au temps osseux, un foyer d'hyperfixation franche, focalisé au plateau tibial médial gauche.
Il persiste une discrète hyperfixation focalisée en regard du tiers supérieur de la diaphyse tibiale gauche, qui plaide en faveur de l'évolution favorable de la fracture du tiers supérieur du tibia gauche survenue il y a six mois.
Il persiste des remaniements plus discrets des deux genoux.
Il semble exister un petit foyer peu intense en regard de la métaphyse inférieure du fémur droit, d'étiologie litigieuse.
Enfin, les deux foyers d'hyperfixation liés à des fractures de côtes gauches ont disparus, témoignant de la guérison des fractures.

L'étude TEMP/TDM centrée sur les genoux et les tibias a montré :
- La guérison de la fracture de fatigue du tiers supérieur de la diaphyse tibiale gauche.
- Une fracture de fatigue intra spongieuse de l'épiphyse supérieure du tibia gauche, en dessous du plateau tibial médial.
- Une lésion osseuse bénigne de la métaphyse inférieure du fémur droit, compatible un infactus osseux.