L'enfant G., 9 ans, est exploré pour bilan de douleurs de la cheville droite et du pied droit. Il s'agit de douleurs essentiellement mécaniques qui ont débuté il y a trois mois, sans notion de traumatisme franc. Elles se localisaient alors essentiellement à la cheville droite. Le bilan a montré une ostéochondrite du dôme du talus droit. La cheville a été immobilisée pendant un mois et les douleurs ont nettement régressé. Secondairement, les douleurs se sont à nouveau majorées et prédominent actuellement au tarse postérieur droit. Elles restent essentiellement mécaniques. La scintigraphie osseuse dynamique a montré : - au temps tissulaire, une hyperfixation d'intensité modérée de la cheville droite et du tarse postérieur droit; - au temps osseux, une hyperfixation franche de la cheville droite et du tarse postérieur droit. Les clichés corps entier objectivent une hyperfixation intense et symétrique des cartilages de conjugaison des os longs des membres, ce qui est normal pour l'âge du patient. Il n'existe pas d'autre anomalie osseuse d'allure évolutive.

L'étude TEMP/TDM centrée sur les pieds et les chevilles a montré :
- Une volumineuse ostéochondrite du dôme du talus droit, modérément évolutive.
- Une pathologie microtraumatique de la sous-talienne postérieure droite et de la talo-naviculaire droite.

L'intensité relativement modérée de la fixation en regard de la volumineuse lésion d'ostéochondrite plaide en faveur de la régression de son évolutivité.
L'absence d'examen scintigraphique antérieur ne permet cependant pas de montrer une régression de l'intensité de la fixation au sein de la lésion.
Cette ostéochondrite doit être opérée.
Par ailleurs, l'apparition de douleurs secondaires, localisées plutôt au tarse postérieur et l'observation d'anomalies de fixation sur la sous-talienne et la talo-naviculaire, font évoquer des lésions micro-traumatiques secondaires à un trouble de la statique du pied, lié à une marche adaptée à la douleur de la cheville.