M R., 59 ans, est adressé pour bilan de douleurs de la hanche droite. Les douleurs sont apparues il y a environ trois mois. L'interrogatoire ne retrouve pas de notion de traumatisme. Il est porteur d'une prothèse totale de hanche gauche non douloureuse mise en place il y a quatre ans. La scintigraphie osseuse dynamique a montré : - au temps tissulaire (non présenté ici), une absence d'asymétrie de fixation en regard des hanches; - au temps osseux, une hétérogénéité de fixation en regard de la hanche droite, avec hyperfixation modérée de la région supéro-externe de la tête fémorale droite. La PTH gauche n'entraîne aucune réaction ostéoblastique pathologique. On observe une hyperfixation des deux genoux, plus marquée du côté gauche, d'étiologie un peu litigieuse. On note une hyperfixation de faible intensité au niveau de l'arc postérieur de la 10ème côte gauche liée à une fracture de côte ancienne. Enfin on observe un foyer d'hyperfixation du pied gauche qui évoque une pathologie microtraumatique.

L'étude TEMP-TDM centrée sur le rachis lombaire, le bassin et l'extrémité supérieure des fémurs a montré :
- Une ostéonécrose de la tête fémorale droite.

L'interrogatoire a permis de déterminer que la PTH gauche avait été mise en place pour une ostéonécrose de la tête fémorale gauche.
De plus, un examen scintigraphique réalisé 5 ans plus tôt pour des douleurs rebelles du pied droit et de la cheville droite a révélé une algodystrophie secondaire à une fracture du pilon tibial droit opérée.
Cet examen a montré alors une ostéonécrose du condyle externe des deux fémurs.
Ce patient est en fait porteur d'une maladie de Gaucher, ce qui explique les ostéonécroses avasculaires récidivantes.