M B., 38 ans, est adressé pour bilan de douleurs de la cheville gauche.
Il s'agit d'un patient sportif, qui pratique la course à pied.
Dans ses antécédents, on retient plusieurs entorses des chevilles.
Les douleurs ont débuté de façon spontanée il y a environ trois semaines.
Elles sont de type mécanique, essentiellement à la course et de façon moindre à la marche.
Elles se localisent principalement au compartiment antéro-interne de la cheville et du tarse postérieur.
Il n'existe pas de de limitation articulaire.
Enfin, le patient signale la disparition brutale de la symptomatologie il y a 24 heures après une sensation de craquement dans la cheville à la marche.
Les clichés radiographiques sont sans grande particularité.
La scintigraphie osseuse dynamique a montré :
- au temps tissulaire, un foyer d'hyperfixation intense qui se projette sur le compartiment antéro-interne du tarse postérieur gauche;
- au temps osseux, un foyer d'hyperfixation très intense focalisé dans la région antéro-interne du tarse postérieur gauche.
Les clichés corps entier ne montrent pas d'autre anomalie osseuse évolutive par ailleurs.
L'étude TEMP/TDM centrée sur les pieds et les chevilles a montré :
- Une tendinopathie d'insertion du tendon du tibial postérieur gauche.
La TEMP/TDM met en évidence du côté gauche un os naviculaire accessoire de type II sur les images TDM et une réaction ostéoblastique intense en regard.
Il existe du côté droit un os naviculaire accessoire de type II, sans réaction ostéoblastique en regard.
L'imagerie hybride permet le diagnostic de syndrome de l'os naviculaire accessoire qui correspond à une lésion de l'insertion naviculaire du tendon du muscle tibial postérieur.
Cette pathologie doit être explorée par échographie et/ou IRM à la recherche d'une lésion associée du tendon du muscle tibial postérieur, en particulier en arrière ou en dessous de la malléole médiale.
Pour en savoir plus sur les lésions microtraumatiques.
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