M S., 62 ans, est adressé pour bilan de douleurs lombaires et fessières droites. Les douleurs ont débuté après une chute il y a environ quatre mois. Elles sont principalement mécaniques, à la station debout et à la marche et sont responsables d'une franche boiterie. Le patient décrit par ailleurs des irradiations douloureuses sur la face antérieure de la cuisse droite. Dans ses antécédents, on retient un cancer du rein droit opéré il y a plus de 10 ans et un cancer de l'œsophage opéré il y a 5 ans. Le bilan radiologique réalisé n'a pas objectivé d'anomalie significative. La scintigraphie osseuse corps entier a montré une fixation relativement homogène sur le rachis. Il existe un petit foyer d'hyperfixation focalisé sur l'extrémité proximale de la dixième côté gauche compatible avec une fracture de côte. On observe une hyperfixation linéaire, transversale, qui se projette en regard du col fémoral droit, évoquant une fracture, ainsi qu'une hypofixation relative de la tête fémorale droite. Il existe enfin une hyperfixation des deux genoux d'allure arthrosique. Les clichés corps entier ne montrent pas d'autre anomalie osseuse évolutive. L'étude TEMP/TDM centrée sur le rachis lombaire, le bassin et les fémurs a montré : - Une fracture du col fémoral droit. Par ailleurs, les images TEMP/TDM montrent une hypofixation de la tête fémorale droite, qui a fait évoquer une ostéonécrose systémique associée. Environ un an après, le patient est à nouveau exploré dans le service pour douleurs inguinales droites invalidantes. Les douleurs sont réapparues il y a quelques mois, après une accalmie favorisée par le repos. La marche est très limitée et nécessite un béquillage. La scintigraphie osseuse dynamique a montré : - au temps tissulaire, une fixation hétérogène en regard de la hanche droite; - au temps osseux, une hypofixation centrale de la tête fémorale droite, cerclée d'une hyperfixation périphérique. Par ailleurs, il existe une hyperfixation modérée qui s'étend sur l'extrémité supérieure du fémur droit. On observe une petite image d'hyperfixation, d'allure tissulaire, au-dessus de l'aile iliaque droite, liée à une fixation extra-osseuse (hématome?). Enfin, on note une hyperfixation plus litigieuse focalisée à l'extrémité supérieure du tibia gauche. Le foyer costal postérieur gauche noté précédemment n'est plus retrouvé, ce qui confirme a posteriori la fracture de côte. L'étude TEMP/TDM centrée sur le rachis lombaire, le bassin et les fémurs a montré : - Une ostéonécrose systémique de la tête fémorale droite. Les images TEMP/TDM permettent de mieux caractériser les lésions osseuses que la scintigraphie osseuse planaire. Elles permettent donc une meilleure orientation du diagnostic, ce qui permet un gain de temps et d'efficacité. Pour en savoir plus sur les fractures. Pour en savoir plus sur les ostéonécroses systémiques.