M R., 70 ans, est adressé pour bilan d'extension d'une néoplasie prostatique. Sur le plan clinique, il se plaint depuis quelques semaines d'une sciatalgie gauche. La valeur du PSA n'est pas connue par le patient, mais serait anormale. La scintigraphie osseuse corps entier a montré une discrète image qui se projette en regard de l'ischion gauche qui apparaît supecte dans le contexte. Un an plus tard, le patient nous est à nouveau adressé pour bilan de contrôle. Il garde des douleurs à type de sciatalgies gauches. La valeur de son PSA n'est toujours pas connue. Les traitements administrés sont également non connus par le patient. La scintigraphie osseuse réalisée montre un foyer d'hyperfixation franc de l'ischion gauche qui correspond à l'image décrite il y a un an. Par ailleurs, il semble exister une image paravésicale gauche, qui évoque un foyer osseux en regard de la région pubienne gauche. Enfin, on objective un petit foyer de faible fixation costal inférieur gauche (extrémité distale de la 10ème côte gauche ?), évoquant une fracture de côte semi-récente. Il n'existe pas d'autre anomalie osseuse évolutive.

L'étude TEMP/TDM centrée sur le rachis lombaire et le bassin a montré :
- Une métastase ostéocondensante du tiers postérieur de la branche ischio-pubienne gauche.
- Une métastase ostéocondensante de la région pubienne gauche, s'étendant sur la branche ilio-pubienne adjacente.

Dans ce dossier, l'imagerie hybride TEMP/TDM a deux intérêts.
D'une part, elle identifie clairement la lésion de l'arc antérieur du bassin et la sépare nettement de la fixation vésicale.
D'autre part, elle permet le diagnostic différentiel entre des foyers fracturaires et des métastases osseuses en montrant l'ostéocondensation typique des métastases ostéocondensantes.