Mme M., 71 ans, est explorée pour des gonalgies droites. Cette patiente est porteuse d'une prothèse tri-compartimentale du genou droit depuis 5 ans. Les douleurs sont apparues de façon progressive il y a envion 1 an. Il s'agit de douleurs purement mécaniques, localisées à la région antérieure du genou. Elles surviennent aux changements de positions (lever) et à la marche et sont majorées par la montée et la descente des escaliers. Les clichés radiographiques n'ont pas mis en évidence d'anomalie significative. La scintigraphie osseuse dynamique a montré : - au temps tissulaire, une discrète hyperfixation qui se projette essentiellement en regard de la région centrale du genou droit, - au temps osseux, une hyperfixation plus franche de l'ensemble du genou droit, qui prédomine nettement en regard de la région centrale du genou. On observe par ailleurs une image focalisée sur la région centrale du genou gauche. Les clichés corps entier montrent des remaniements d'allure arthrosique des articulations périphériques et de l'axe rachidien. Le foyer d'hyperfixation centré sur la cheville gauche peut correspondre à une séquelle traumatique. Les foyers lombaires bas peuvent faire discuter des tassements vertébraux anciens actuellement non évolutifs. On ne visualise pas d'autre lésion pathologique.

L'étude TEMP/TDM centrée sur les genoux a montré :
- Une désinsertion de la composante patellaire de la prothèse de genou droit (médaillon rétro-rotulien).
- Une lésion ostéochondrale de la face postérieure de la rotule gauche.

L'imagerie hybride a permis d'analyser la fixation au contact de la prothèse tri-compartimentale.
La composante fémorale et la composante tibiale n'entraînent pas de réaction ostéoblastique anormale.
Par contre, il exite une hyperfixation anormale au contact du médaillon rétro-rotulien, qui plaide en faveur d'un descellement.
La symptomatologie clinique faisait évoquer ce diagnostic.