Logo




Mme F., 62 ans, est explorée pour bilan de douleurs de la hanche droite.
Cette patiente est porteuse d'une PTH droite mise en place il y a 5 mois.
Depuis l'implantation, le patiente se plaint de douleurs essentiellement mécaniques de la hanche.
L'interrogatoire ne retrouve pas de notion de retard de cicatrisation ou d'écoulement anormal au niveau de la cicatrice.
Il n'y a pas eu de fièvre et il n'existe pas, au dire de la patiente, d'anomalie à la prise de sang.

La scintigraphie osseuse dynamique a montré :
- au temps tissulaire (non présenté ici), une hyperfixation franche en regard de l'extrémité supérieure de la cuisse droite;
- au temps osseux, on retrouve une hyperfixation très intense en regard de l'extrémité supérieure du fémur droit, au contact de la composante fémorale de la PTH.
On observe de plus une hyperfixation plus focalisée et un peu moins intense qui se projette en position externe par rapport au col de la prothèse.
La région du cotyle droit ne présente pas d'hyperfixation anormale.
On note par ailleurs une hyperfixation hétérogène du rachis thoracique liée à une arthrose modérée et une pathologie d'insertion au niveau du grand trochanter gauche.
Enfin, il existe une hyperfixation de faible intensité en regard du fût fémoral gauche, en regard d'une zone hypertrophiée, qui correspond à un cal post-fracturaire.

Les anomalies observées on fait évoquer une infection sur prothèse et une scintigraphie aux anticorps anti-granulocytes marqués a été proposée.

Retour


Corps entier1



Haut de page Retour

La patiente a été revue six mois plus tard pour réexplorer les douleurs de hanche droite.
Aucun traitement n'a semble t il été mis en place.
La patiente n'a toujours pas ses radiographies.

La scintigraphie osseuse dynamique a montré :
- au temps tissulaire (non présenté ici), une hyperfixation modérée en regard de l'extrémité supérieure de la cuisse droite;
- au temps osseux, on retrouve les foyers d'hyperfixation observés il y a 6 mois.
Leur intensité a cependant régressé de façon modérée.
Il n'existe pas d'autre anomalie osseuse.


Corps entier2


L'étude TEMP-TDM centrée sur le bassin et les fémurs a montré :
- Des calcifications péri-prothétiques actives.

L'interprétation d'une scintigraphie osseuse nécessite la prise en compte des informations morphologiques, le plus souvent radiographiques.
Malheureusement, les patients ne prennent pas toujours avec eux leurs clichés radiographiques.
L'imagerie TEMP-TDM permet de corréler les informations fonctionnelles aux données morphologiques
Dans le cas présenté ici, il est facile de montrer que la fixation du HDP est liée aux calcifications et non à une infection.


Haut de page Retour

Quatre ans après, la patiente est à nouveau explorée dans le service pour persistance des douleurs de la hanche droite.
Les douleurs sont toujours mécaniques, mais persistent au repos d'après la patiente.
Une fracture de l'humérus gauche est survenue il y a deux ans.

La scintigraphie osseuse dynamique a montré :
- au temps tissulaire (non présenté ici), une hyperfixation relativement discrète en regard de l'extrémité supérieure de la cuisse droite;
- au temps osseux, on retrouve les foyers d'hyperfixation observés il y a 4 ans.
Leur intensité a cependant régressé de façon importante.
Il existe par ailleurs une hyperfixation marquée de l'extrémité supérieure de l'humérus gauche, en rapport avec la fracture connue.

Ce dossier pose la question de la relation entre les douleurs persistantes, voire se majorant (en particulier au repos) et les calcifications qui fixent de moins en moins le radiotraceur et qui deviennent donc de moins en moins actives.


Corps entier3


Haut de page Retour


Tous droits réservés
Copyright & copy; 1998, Dr Ph Granier
Date de création : 19/12/10
Date de mise à jour :