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Pathologie des tendons fibulaires et syndrome de l'os peroneum douloureux



Plan :

go1°) Généralités
go2°) Tendinopathie des tendons fibulaires et syndrome de l'os peroneum douloureux
go3°) Bibliographie

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1°) Généralités :

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Les lésions des tendons fibulaires regroupent les ténopathies et les ténosynovites, les sub-luxations et les luxations, les fissures et les ruptures tendineuses.
Ces pathologies se traduisent par des douleurs de la région latérale de la cheville et du pied.
Elles sont au mieux explorées par l'IRM et l'échographie.

L'os peroneum ou os fibulaire (os cuboïde accessoire, os péronier accessoire) est parmi les plus fréquents os accessoires du pied, après l'os trigone et l'os naviculaire accessoire (scaphoïde accessoire).
Il représente environ 15% des os accessoires du pied.
Il est généralement enchâssé dans le tendon du muscle long fibulaire (long péronier latéral ou musculum peroneus longus), en regard de la partie inférieure l'articulation calcanéo-cuboïdienne.
Il est ossifié dans environ 20% de la population.
Il est généralement indolore.

2°) Tendinopathie des tendons fibulaires et syndrome de l'os peroneum douloureux :

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Les tendinopathies et les ténosynovites fibulaires sont des lésions inflammatoires du tendon ou de la gaine.
L'inflammation est parfois provoquée par un conflit tendon/os ou du fait d'une fracture par choc direct (football).
Elles sont souvent favorisées par une activité prolongée et répétitive.
Ces lésions sont plus particulièrement rencontrées chez les coureurs, les danseurs de ballet, et chez les patients porteurs d'une instabilité chronique latérale de la cheville.
On les rencontre également dans les entorses sévères de la cheville, les fractures de la cheville ou du calcaneus ou en cas d'hypertrophie du tubercule des fibulaires.

Le syndrome de l'os peroneum douloureux regroupe un ensemble de conditions post-traumatiques qui comprennent :
- une fracture de l'os peroneum ou bien un diastasis d'un os peroneum multipartite,
- une fracture chronique de l'os peroneum associée à une ténosynovite sténosante du long fibulaire,
- une rupture partielle ou complète du tendon du long fibulaire proche de l'os peroneum,
- un blocage des tendons du long fibulaire et de l'os peroneum par un tubercule hypertrophié.

Cliniquement une ténopathie fibulaire se présente comme une douleur en arrière et en dessous de la malléole latérale, le long des tendons.

L'examen met en évidence une douleur focalisée à la palpation et peut retrouver un épaississement des tendons.
On retrouve une exacerbation de la douleur en inversion passive de l'arrière-pied, cheville en flexion plantaire, ou bien en éversion active contre résistance, cheville en flexion dorsale.

La radiographie recherche une déformation en pied creux varus, une hypertrophie du tubercule des fibulaires ou une anomalie de la surface osseuse de la gouttière rétro-malléolaire.

L'IRM et l'échographie permettent l'étude de ces tendinopathies.

La scintigraphie osseuse dynamique, couplée à la TEMP/TDM, montre la présence d'une réaction ostéoblastique en regard de l'os surnuméraire, ce qui signe son caractère pathologique.
Elle a une forte valeur d'orientation diagnostique chez un patient présentant un syndrome douloureux localisé au bord latéral du pied.
Néanmoins, elle doit être complétée par une exploration morphologique (échographie, IRM).

Le traitement repose sur l'immobilisation, la kinésithérapie et les anti-inflammatoires, mais peut nécessiter une exérèse chirurgicale en raison de la résistance des douleurs au traitement.

3°) Bibliographie :

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- Heckman DS, Gluck GS, Parekh SG
Tendon disorders of the foot and ankle, Part 1
Peroneal tendon disorders
Am J Sports Med 2009;37:614-625

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Date de création : 24/03/13
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