Polymyosite et dermatopolymyosite
Plan : 1°) Généralités2°) Clinique3°) Biologie4°) Examens radiologiques5°) Scintigraphie osseuse6°) Bibliographie
La polymyosite et la dermatopolymyosite sont des atteintes inflammatoires dysimmunitaires des muscles striés.
a) Syndrome myogène :Le syndrome myogène est proximal, bilatéral, symétrique et non sélectif.Il associe des douleurs et un déficit d'intensité variable, à début brutal ou progressif. Une atteinte distale est plus rare. L'EMG montre une atteinte myogène. La biopsie musculaire permet le diagnostic. Une atteinte cardiaque est présente dans 30 à 70% des cas. Elle est le plus souvent silencieuse, surtout électrique (troubles du rythme ou de la conduction). b) Manifestations extra-musculaires :Elles sont parfois inaugurales.
- Les manifestations articulaires sont des arthralgies inflammatoires. - Un syndrome de Raynaud est observé dans 10-15% des cas.
- Une atteinte pulmonaire est présente dans 10-30% des cas.
- L'atteinte digestive, à type de dysphagie, est liée à l'atteinte des muscles striés pharyngés. c) Atteinte cutanée (dermatopolymyosite) :Elle peut précéder de plusieurs mois ou de plusieurs années l'atteinte musculaire.Elle est caractérisée par : - un érythro-œdème essentiellement en zones découvertes, - un érythème liliacé orbitaire en " lunettes ", - des papules violacées de Gottron sur la face dorsale des interphalangiennes et des métacarpophalangiennes. - un érythème péri-unguéal sensible à la pression. d) Formes associées à un cancer :Après 40 ans, 15-20% sont des formes paranéoplasiques.Il s'agit en particulier de dermatomyosites. Elles précèdent le cancer dans 70% des cas. Chez la femme, ce sont surtout des cancers gynécologiques (cancer du sein ou de l'ovaire). Chez l'homme, ce sont surtout des cancers des bronches, de la prostate ou digestifs.
Il existe une augmentation des CPK et des autres enzymes musculaires (75-85% des cas).
La radiologie conventionnelle et l'échographie articulaire sont le plus souvent normales.
Les radiographies peuvent cependant mettre en évidence des calcifications tissulaires de plusieurs types :
Lorsqu'elle est prescrite, la scintigraphie osseuse doit comprendre un premier temps dynamique centré sur les zones périphériques douloureuses.
La scintigraphie dynamique montre l'absence d'hyperfixation ou une faible hyperfixation en regard des articulations douloureuses.
La scintigraphie osseuse n'a classiquement pas d'indication dans les polymyosites ou les dermatomyosites.
Rhumatologie - Connaissances et pratique Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Masson, Paris 2002
- Cotten A, Hachulla E
- Cuartero-Plaza A, Marti-Gasulla N, Blanch-Rubio J, Martinez-Miralles E
- Mitomo M, Miyazaki C, Mukai M, Usami Y, Nagano S, Nakamura N, Kubo K
- Steinfeld JR, Thorne NA, Kennedy TF
Tous droits réservés Copyright & copy; 1998, Dr Ph Granier Date de création : 19/04/11 Date de mise à jour : 23/06/11 |