Rhumatisme des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
Plan : 1°) Généralités2°) Clinique3°) Biologie4°) Examens radiologiques5°) Scintigraphie osseuse6°) Complications7°) Associations8°) Bibliographie
Les entérocolopathies inflammatoires ou maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
a) Manifestations périphériques :Ce sont les plus fréquentes des manifestations extra-digestives des MICI (10 à 20%).Elles touchent autant l'homme que la femme. Il peut s'agir d'arthralgies accompagnant les poussées évolutives de la maladie digestive. Il s'agit le plus souvent d'une oligoarthrite asymétrique, transitoire, migratrice, touchant principalement les grosses articulations des membres inférieurs (genou, cheville). Elles peuvent toucher plus rarement les coudes, les poignets, les doigts et les épaules. Ces arthrites sont le plus souvent non destructrices. Cette oligoarthrite est très rarement inaugurale. Le plus souvent, elle survient après plusieurs années d'évolution de la maladie digestive, à l'occasion d'une poussée évolutive. L'évolution des signes rhumatologiques suit en général celle des signes digestifs. On peut trouver une enthésite périphérique isolée, notamment du tendon calcanéen (7% des cas). Des dactylites ou orteils en saucisse sont possibles. b) Manifestations axiales :Elles peuvent se limiter à une sacro-iliite isolée qui se rencontre chez 4 à 18% des patients, avec une discrète prédominance féminine.Cette sacro-iliite est asymptomatique chez 90% des patients. Elle est modérée sur le plan radiologique et habituellement bilatérale. Sa présence est corrélée à la durée de la maladie digestive, mais pas à la présence de l'antigène HLA B27.
Parfois, il s'agit d'une spondylarthrite qui touche 5 à 10% des patients avec une légère prédominance masculine. c) Manifestations extra-rhumatologiques :On observe fréquemment des signes cutanés (érythème noueux) ou oculaires (uvéite).
Il existe un syndrome inflammatoire biologique non spécifique.
Les radiographies sont souvent normales ou montrent une tuméfaction des parties molles ou une raréfaction osseuse.
Le protocole d'examen est classique avec une étude dynamique, un balayage corps entier et éventuellement une acquisition TEMP/TDM en fonction des localisations pathologiques.
La scintigraphie osseuse montre une hyperfixation asymétrique des grosses articulations des membres inférieurs (genoux, chevilles) et plus rarement des coudes, des poignets, des doigts, des épaules et parfois des sacro-iliaques et du rachis.
La scintigraphie osseuse n'a classiquement pas d'intérêt dans le diagnostic du rhumatisme des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin.
Les complications sont retrouvées essentiellement dans la maladie de Crohn.
On peut observer un hippocratisme digital et une ostéoarthropathie hypertrophiante.
Il s'agit d'une infection bactérienne chronique multisystémique et curable, due à Tropheryma Whippelii qui touche essentiellement les patients de sexe masculin d'âge moyen (80% d'hommes).
Chapitre I : Rhumatismes inflammatoires chroniques Imagerie musculosquelettique - Pathologies générales - A Cotten Editions Masson, 2005:1-44
- Elgazzar AH
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