Multiples sites des anomalies de fixation extra-osseuses
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1°) Anomalies du tractus urinaire : |
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Par ailleurs, une forte augmentation du turnover osseux, avec hyperactivité ostéoblastique, peut diminuer la quantité de radiotraceur extra-osseux, et donc diminuer la captation rénale.
Ces images peuvent être rencontrées dans les envahissements osseux diffus (superscan métastatique du cancer de la prostate ou du cancer du sein), la maladie de Paget étendue, les maladies métaboliques (superscan métabolique de l'hyperparathyroïdie, de l'ostéodystrophie rénale ou de l'ostéomalacie).
Des microcalcifications métastatiques peuvent être en cause, le plus souvent en liaison avec une hypercalcémie ou une majoration du produit calcémie x phosphorémie.
Ces microcalcifications sont le plus souvent en rapport avec une hyperparathyroïdie.
Plus rarement, on observe des microcalcifications rénales chez les hémodialysés sans anomalie systématique du bilan phosphocalcique.
De plus, on peut objectiver une hypercaptation rénale bilatérale au cours d'étiologies néoplasiques (cancer du poumon, tumeurs mucineuses, carcinome vésical, mélanome malin) ou au cours d'une néphrocalcinose (sarcoïdose).
Enfin, plus rarement, une hypercaptation rénale bilatérale a été décrite dans l'amylose, les cirrhoses hépatiques, le syndrome hépatorénal, une surcharge en fer par transfusions répétées (thalassémie majeure, drépanocytose, érythroleucémies), l'hémosidérose, l'hémochromatose l'anémie sidéroblastique, la myoglobinurie, l'hémoglobinurie paroxystique nocturne, après administration de produits de contraste iodé, en cas d'obstruction du tractus urinaire bas, de retard d'élimination du radiotraceur lié à une mauvaise hydratation du patient, de pyélonéphrite aigue bilatérale ou de cancer rénal.
Plus rarement, on peut noter une augmentation focalisée de la captation rénale en cas de diverticule pyélocalciel, d'extravasation urinaire rétropéritonéale après pyéloplastie, d'urinome rétro-péritonéal, de traumatisme (hématome, contusions rénale), de néphropathie radique, de sténose de l'artère rénale, de pyélonéphrite unilatérale, de tumeurs touchant le rein (cancer rénal, ostéosarcome métastatique, cancer du poumon).
En scintigraphie osseuse statique, on peut objectiver une hyperfixation qui se projette en regard de la 12ème côte et du pôle supérieur du rein homolatéral (superposition). La réalisation de clichés en position couchée, en position debout, les bras surélevés et éventuellement en incidence oblique permet le plus souvent de séparer ces deux localisations. La réalisation d'une acquisition TEMP/TDM est souvent plus efficace.
Il est par ailleurs facile d'éliminer un phénomène d'atténuation par un objet métallique (corset avec armatures…).
Un petit rein unilatéral peut être observé dans les pyélonéphrites chroniques, les néphrites radiques, l'hydronéphrose chronique, ou en cas d'hypoplasie rénale, de sténose de l'artère rénale, de petit rein idiopathique ou de masse rénale non fonctionnelle.
Une augmentation de volume d'un rein, associée à un rein controlatéral normal peut être rencontrée en cas d'hydronéphrose, de carcinome rénal et de tumeur de Wilms, de thrombose veineuse rénale, d'infarctus rénal aigu, de pyélonéphrite aigue.
2°) Anomalies hépatiques : |
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Les tumeurs primitives hépatiques responsables d'une hyperfixation focalisée sont soit des tumeurs malignes (hépatocarcinome, hépatoblastome, cholangiocarcinome, angiosarcome), soit des tumeurs bénignes (hémangiomes, kyste hydatique du foie calcifié).
Par ailleurs, une hyperfixation a été décrite dans l'amylose, les maladies inflammatoires, l'ischémie hépatique, le myélome, l'hypercalcémie, la thalassémie majeure, l'hyperaluminémie (traitements antiacides), l'hépatotoxicité à la cocaïne ou au traitement par le méthotrexate à hautes doses, les injections intraveineuse de fer colloïdal dans les heures précédant l'injection de diphosphonates, l'injection de produit de contraste iodé injecté peu après les diphosphonates.
Classiquement, une hyperfixation hépatique diffuse peut être rencontrée en cas de formation de microcolloïdes lors de la préparation du radiotraceur, surtout si le taux d'aluminium dans l'éluât est élevé. De même, on peut observer une hyperfixation hépatique lorsqu'une étude au sulfure colloïdal a été réalisée avant l'examen osseux.
Par ailleurs, une hyperfixation focale se projetant en regard de la partie supérieure du foie peut faire discuter une activité costale ou pariétale.
Des incidences statiques multiples peuvent aider au diagnostic différentiel.
Ce diagnostic est plus facile depuis l'introduction de l'imagerie TEMP/TDM.
3°) Anomalies spléniques : |
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Les pathologies tumorales peuvent également s'associer à une hyperfixation splénique, comme les lymphomes hodgkiniens ou non hodgkiniens, l'angiosarcome de la rate, l'hémangiome, les métastases spléniques (cancer du sein, mélanome ou carcinome hépatocellulaire).
On peut également observer une fixation splénique chez des patients sans localisation splénique, en cours de chimiothérapie pour hémopathie maligne.
Les pathologies vasculaires sont parfois responsables d'une fixation splénique. C'est parfois le cas dans les infarctus spléniques avec ou sans calcifications (drépanocytose surtout, thalassémie majeure, déficit en glucose 6 phosphate déshydrogénase), les calcifications de l'artère splénique, les extravasations sanguines lors des hématomes sous-capsulaires.
Les fixations spléniques ont parfois une cause métabolique, comme les dépôts de fer spléniques lors d'anémies hémolytiques, l'hémochromatose, l'hémosidérose, les leucémies myéloïdes ou lymphoïdes chroniques (transfusions répétées).
Les hypercalcémies sévères avec ou sans calcifications peuvent entraîner des fixations spléniques.
On peut également objectiver une hyperfixation splénique dans l'amylose.
L'acquisition TEMP/TDM localise les anomalies à la rate et peut mettre en évidence des lésions focalisées (infarctus, tumeur, hématome).
4°) Anomalies du tractus intestinal : |
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Une hyperfixation gastrique est plus rarement mise en évidence dans les infarctus gastriques ou dans les néoplasies (sein, adénocarcinomes mucineux de l'estomac, myélome, lymphomes) ou les tumeurs bénignes calcifiées (léiomyome).
On observe également une hyperfixation gastrique en cas de mauvais marquage, avec présence de Technétium libre.
Une hyperfixation intestinale est parfois mise en évidence dans les hypercalcémies liées à une hyperparathyroïdie primitive ou secondaire, à un myélome ou à une néoplasie pulmonaire.
Les causes tumorales des fixations intestinales associent des tumeurs malignes primitives ou secondaires (adénocarcinome colorectal primitif, sarcome ostéogénique du grêle, métastases épiploïques de tumeurs du bassin).
Les infarctus intestinaux, l'intoxication à la vitamine D, les entérocolites nécrosantes peuvent entraîner une hyperfixation intestinale.
les dérivations urinaires des uretères (uretérosigmoïdostomie) et de la vessie vers l'intestin ou les fistules urinaires sont responsables d'une hypercaptation intestinale.
On observe également une fixation intra-abdominale et péritonéale dans les mésothéliomes malins, les métastases surrénaliennes (sein, poumon), les neuroblastomes, le pseudomyxome, la dialyse péritonéale continue ambulatoire et les hématomes rétropéritonéaux.
5°) Anomalies thoraciques et pulmonaires : |
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Une hyperfixation de la paroi thoracique antérieure peut être liée à une extravasation de produit de contraste iodé à partir d'un cathéter central, responsable d'une collection et d'une inflammation.
Il a par ailleurs été signalé une hyperfixation pariétale antérieure focalisée (hémithorax droit) dans le syndrome de Chilaiditi, qui correspond à une interposition du colon entre le foie et le diaphragme. Ce syndrome serait présent dans 3% de la population.
Enfin, une fixation a été signalée dans un volumineux hémangiome diaphragmatique calcifié et dans des métastases diaphragmatiques d'une tumeur neuro-ectodermique pulmonaire.
6°) Anomalies du système cardiovasculaire : |
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Une hyperfixation est rencontrée après un infarctus récent (hypercaptation transitoire) ou un angor instable avec nécrose partielle.
Une fixation sur un anévrisme ventriculaire gauche est classique, soit sur un thrombus intracavitaire, soit sur les parois calcifiées (hypercaptation permanente).
Plus rarement, on peut observer une hyperfixation cardiaque dans de multiples étiologies, comme des calcifications valvulaires et coronaires, des calcifications myocardiques liées à une hyperparathyroïdie ou secondaire à un myélome, un épanchement péricardique quelle que soit la cause, et en particulier une péricardite néoplasique ou une péricardite constrictive calcifiée, un traumatisme myocardique, une amylose cardiaque, une oxalose, une maladie de Chagas, une fibrose en rapport avec une radiothérapie ou une chimiothérapie (Doxorubicine, Adriamycine, Rubidomycine), une tumeur péricardique, une cardiomyopathie congestive, une métastase myocardique, un choc électrique externe, un rejet cardiaque.
La découverte d'un anévrisme de l'aorte abdominale grâce à la scintigraphie osseuse a été rapportée à plusieurs reprises.
Cette lésion a été mise en évidence, soit de manière indirecte, devant une anomalie de position d'un rein ou du fait d'un défect photopénique abdominal, soit de manière directe du fait d'une fixation du radiotraceur au sein de l'anévrisme.
Cette fixation abdominale, sans doute liée aux macrocalcifications périphériques observées et peut être à une thrombose pariétale, doit faire évoquer le diagnostic.
La scintigraphie osseuse dynamique a parfois permis de détecter une dilatation anévrismale de l'aorte abdominale ou même une dissection aortique.
Un hématome après ponction artérielle peut également fixer le radiotraceur.
Il a été décrit des fixations sur des phlébites, des paraphlébites et des varicosités veineuses.
Un cas clinique a rapporté une fixation sur des calcifications dystrophiques des parois d'une veine lombaire ascendante, secondaire à l'inflammation de la veine par perfusion d'Amphotéricine B et de solutés d'alimentation parentérale.
Enfin, une fixation sur un trajet lymphatique et sur une adénopathie proximale, souvent axillaire, peut être mise en évidence après injection paraveineuse.
7°) Anomalies musculaires, cutanées et sous-cutanées, des cartilages, des ligaments et des tendons : |
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On en rapproche les calcifications dystrophiques dans les tissus mous autour des articulations chez les paraplégiques ou hémiplégiques et après mise en place d'une prothèse.
Les hématomes musculaires post-traumatiques ou après injections d'anticoagulants ou chez les hémophiles, les myosites ossifiantes, surtout post-traumatiques et après déficit neurologique et les nécroses musculaires après injections intra-musculaires s'accompagnent de fixations musculaires localisées.
L'ischémie musculaire et les crises drépanocytaires avec infarctus musculaires peuvent présenter une fixation musculaire.
On peut objectiver une fixation musculaire dans certaines maladies systémiques (polymyosite, amylose), les atteintes musculaires du VIH, les dystrophies musculaires, les affections métaboliques et les déficits enzymatiques (syndrome de Mac Ardle), certaines tumeurs malignes musculaires (léiomyosarcome, rhabdomyosarcome) ou bénignes (hémangiome diaphragmatique), les insuffisances rénales, les myopathies carcinomateuses, après des injections intramusculaires de fer dextran, une hypercalcémie liée à une hyperparathyroïdie primaire (fixation diaphragmatique).
Une hyperfixation tissulaire ou cutanée est décrite dans un certain nombre d'affections générales ou focales, comme la calcinose cutanée ou péri articulaire (insuffisance rénale chronique), certaines maladies inflammatoires comme l'amylose cutanée ou généralisée, le lupus érythémateux disséminé, la dermatomyosite, la polyarthrite rhumatoïde (dépôts amyloïdes localisés péri articulaires), les filarioses, les abcès, certaines maladies congénitales (pseudoxanthoma elasticum…).
On peut rencontrer des fixations tissulaires dans les tumeurs malignes (myxoliposarcome, histiosarcome, fibrosarcome, liposarcome, synoviosarcome, chondrosarcome, schwanome, hémangiopéricytome, hémangioendothélome, neurosarcome, lymphome, angiolipome, chondrosarcome, sarcome synovial), certaines métastases des tissus mous (neuroblastome, sarcome ostéogénique, sarcome des tissus mous), certaines métastases cutanées (carcinome colique, chondrosarcome mésenchymateux rénal) et certaines tumeurs bénignes (lipome, neurofibrome, myxome, hamartome, lymphangiome).
On objective également une hypercaptation du traceur au niveau des tissus mous d'un membre dans le lymphoedème, les cellulites, ainsi que dans certains cas de thrombophlébites (fixation diffuse au temps tissulaire). Au niveau du membre supérieur, on peut observer une hyperfixation au niveau des tissus mous dans les gros bras de lymphangite post-opératoire (chirurgie ganglionnaire axillaire) ou dans les œdèmes par compression médiastinale.
Une hypercaptation extra-osseuse et osseuse de l'avant-bras et de la main se rencontre dans les injections intra-artérielles du radiotraceur (" glove phenomenon ").
" L'effet tourniquet " est lié à une vasodilatation après mise en place d'un garrot veineux, qui se traduit par une hyperfixation du côté de l'injection dans les angioscintigraphies des membres.
Il peut également exister une fixation au niveau des insertions tendineuses et ligamentaires après un traumatisme.
8°) Anomalies au niveau des seins, des organes génitaux et du pelvis : |
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Une fixation unilatérale est parfois mise en évidence dans certains cancers du sein, dans les fibro-adénomes, après radiothérapie, après une intervention chirurgicale (prothèses, mastectomies), après un traumatisme ou lors d'une nécrose.
Une hypercaptation bilatérale est nettement plus fréquente dans les lésions bénignes que dans les lésions malignes.
Par ailleurs, une hypercaptation costale du côté de la mastectomie n'est pas rare.
Chez l'homme, on peut rencontrer une hyperfixation en cas de phimosis, d'épithélioma du pénis, de lymphoedème secondaire du scrotum ou d'une hydrocèle (fixation linéaire).
Enfin, une positivité des trois temps de la scintigraphie osseuse a été signalée en regard de la loge prostatique après cryoablation d'un cancer de la prostate.
Une hyperfixation peut être également liée à des métastases intra abdominales et pelviennes d'un cancer, en particulier de l'ovaire.
9°) Anomalies au niveau du système nerveux central : |
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Une fixation verticale est classiquement liée à une calcification de la faux du cerveau.
Enfin, on visualise une fixation sur les plexus choroïdes en présence de technétium libre.
10°) Anomalies au niveau des glandes endocrines : |
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11°) Anomalies ganglionnaires : |
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12°) Bibliographie : |
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