Métastases osseuses
Plan : 1°) Généralités2°) Clinique3°) Biologie4°) Localisation des métastases osseuses5°) Examens radiologiques6°) Scintigraphie osseuse planaire et TEMP/TDM7°) Tomographie d'émission de positons au 18F-Fluorodéoxyglucose8°) Indications des examens9°) Bibliographie
Les projections de l'Institut de veille sanitaire pour 2011 prévoient en France 207.000 nouveaux cas de cancer chez l'homme et 158.500 chez la femme. Les décès sont estimés pour cette période à 147.500 (84.500 chez l'homme, 63.000 chez la femme).
Les douleurs, lorsqu'elles existent, s'installent souvent de façon insidieuse et progressive. Elles deviennent intenses et tenaces, résistent au repos et aux antalgiques classiques et nécessitent alors les morphiniques. Elles se localisent principalement au squelette axial. Leur survenue chez un patient de plus de 50 ans, doit faire suspecter des métastases osseuses.
On peut observer un syndrome inflammatoire biologique, avec majoration de la VS et de la CRP. On peut retrouver une hypercalcémie, une hyperphosphatémie et une augmentation des phosphatases alcalines osseuses. Les marqueurs tumoraux sont augmentés.
Les métastases correspondent à une dissémination de cellules tumorales à distance de la lésion primitive. La dissémination osseuse est essentiellement hématogène, surtout par voie artérielle et veineuse (en particulier au rachis (plexus de Batson). L'atteinte directe est plus rare par contiguïté avec la tumeur primitive ou par un site secondaire en particulier ganglionnaire. Une dissémination lymphatique est également possible.
Les métastases osseuses se localisent essentiellement au squelette axial (80% des cas), en particulier au niveau des vertèbres lombaires et thoraciques et au niveau du bassin. Elles touchent également les côtes, le sternum, le crâne et l'extrémité supérieure des fémurs et des humérus. Lorsqu'elles sont multiples, l'atteinte est généralement asymétrique et irrégulière.
a) Radiologie conventionnelle et TDM :(Cotten 2005) (Cotten 2008) (Edelstyn 1967) (Even-Sapir 2005) (Jacobson 1990,174) (Jacobson 1990,175) (Mabille 1996) (Pittet-Barbier 2009) (Pointillart 2003) (Proust 2006)
Les clichés radiographiques standards ont une assez bonne spécificité, mais une faible sensibilité. Il est donc souvent nécessaire de recourir à des explorations morphologiques plus complexes. Sur le plan radiologique, on distingue les métastases ostéolytiques, les métastases ostéocondensantes et les métastases mixtes.
1) Métastases osseuses ostéolytiques (70% des cas) :Les métastases ostéolytiques sont tout particulièrement observées dans le cancer du sein et le cancer du poumon, mais également dans les cancers du rein, de la thyroïde, ainsi que dans les cancers de la vessie et du tube digestif, le sarcome d'Ewing et le mélanome.Le cancer du sein représente environ 70% des étiologies des lésions ostéolytiques chez la femme. Lorsqu'elles sont multiples les métastases ostéolytiques touchent les vertèbres, le bassin et le crâne dans trois quarts des cas. Dans le cancer du poumon, les métastases osseuses ostéolytiques touchent plus fréquemment les vertèbres, les côtes, le sternum et la ceinture scapulaire. Dans cette pathologie, elles doivent être différenciées d'un envahissement direct.
La radiologie conventionnelle a une sensibilité médiocre de détection des métastases ostéolytiques, qui est fonction de la taille de la lésion et de sa localisation. Les lésions sont mieux individualisées au niveau des régions corticomédullaires que dans les régions spongieuses, en particulier au niveau du rachis.
2) Métastases osseuses condensantes (10-15%) :Les métastases ostéocondensantes se rencontrent essentiellement dans le cancer de la prostate (60% des étiologies chez l'homme) et les tumeurs carcinoïdes. Il s'agit moins souvent de cancers du sein, de la vessie, du poumon (anaplasique à petites cellules et adénocarcinomes), de la thyroïde (carcinome médullaire), des adénocarcinomes mucineux du tractus digestif (estomac, colon), du cancer du nasopharynx, du médulloblastome.Dans le cancer de la prostate, 70% des métastases osseuses touchent le bassin, le sacrum et le rachis lombaire inférieur. Elles se localisent également classiquement au rachis thoracique, aux côtes et à l'extrémité supérieure des fémurs. Le cancer du sein présente 10-15% de métastases osseuses condensantes pures. C'est la 2ème cause de métastases ostéocondensantes après le cancer de la prostate et la cause la plus fréquente de métastases ostéocondensantes chez la femme.
La radiographie conventionnelle a une meilleure sensibilité de détection des métastases ostéocondensantes. Elles se présentent sous la forme de taches denses, de forme arrondie ou ovalaire, de contours souvent bien limités qui effacent la structure normale de l'os spongieux. Ces nodules sont non spiculés, ce qui les différencie des énostoses. Au niveau des vertèbres, elles touchent principalement le pédicule et le corps vertébral.
3) Métastases osseuses d'aspect mixte (20% des cas) :Les cancers les plus fréquemment responsables de métastases osseuses mixtes sont les cancers du sein, du poumon, du col utérin, de l'ovaire, du testicule et du tube digestif.Les métastases osseuses mixtes n'ont pas de caractère spécifique. On observe fréquemment un aspect pommelé, hétérogène, pagétoïde des os atteints. Leurs limites sont souvent imprécises. Parfois, les deux types de métastases, lytiques et condensants, coexistent chez le même patient.
4) Tassements vertébraux :Un tassement vertébral métastatique présente souvent un effondrement des plateaux d'aspect biconcave ou cunéiforme, sans spécificité.
La radiographie conventionnelle permet parfois d'évoquer un tassement vertébral métastatique sur un certain nombre d'éléments. Le scanner permet une meilleure analyse des remaniements osseux corticaux et trabéculaires des vertèbres tassées, ainsi qu'une analyse des tissus mous. Dans les tassements vertébraux métastatiques, on observe des remaniements trabéculaires d'origine tumorale en zone non tassée. Il peut exister une ostéolyse corticale en particulier du mur postérieur avec infiltration épidurale et des tissus mous para-vertébraux. Les fractures sont rares, mal limitées, siégeant au moins partiellement dans une plage ostéolytique. Une compression médullaire doit orienter vers un tassement pathologique et faire rechercher un envahissement épidural.
5) Réaction périostée :Elle est rare (1-2% des cas) et s'associe plus volontiers aux métastases osseuses condensantes et plus rarement aux métastases osseuses lytiques. Cette réaction est le plus souvent à type d'apposition périostée lamellaire ou spiculaire.
6) Masse des parties molles :On peut parfois mettre en évidence une masse des parties molles en regard de la métastase osseuse. Il existe en général une large lésion de la corticale, contrairement aux lésions corticales observées dans les lymphomes osseux.Des calcifications annulaires ou ponctuées dystrophiques peuvent se rencontrer dans les adénocarcinomes produisant de la mucine (cancer du colon surtout). Des ossifications se rencontrent également quelquefois dans les cancers de la vessie, du sein et du poumon.
7) Métastases osseuses corticales :Il s'agit d'une ostéolyse intracorticale focale excentrée ou d'une lésion de grande taille, responsable d'une destruction complète de la corticale.Ces lésions se localisent dans la diaphyse ou la région métaphyso-diaphysaire d'un os long, surtout le fémur (3/4 des cas), à proximité d'une artère nourricière. Le risque fracturaire est plus important que lorsque la métastase osseuse est intra-spongieuse. Ces lésions se rencontrent essentiellement dans le carcinome bronchique (45%), le cancer du sein (28%) et le cancer du rein (14%) et plus rarement dans les cancers du pancréas, du larynx et de l'utérus.
8) Acrométastases :Elles se présentent le plus souvent sous la forme d'une lésion ostéolytique, fréquemment associée à une masse des parties molles. Une réaction périostée est inhabituelle.On les rencontre le plus souvent dans les atteintes squelettiques diffuses. Les lésions sont uniques ou multiples. Elles peuvent être révélatrices.
9) Métastases articulaires :Les métastases osseuses épiphysaires sont inhabituelles.Lorsqu'elles siègent sur une articulation portante, elles ont une gravité fonctionnelle, avec risque de collapsus et de fragmentation osseuse. Il existe parfois une infiltration tumorale synoviale qui est difficile à différencier d'une synovite réactionnelle au contact de la métastase.
10) Métastases musculaires :Elles sont cliniquement rares, mais les séries autopsiques font penser qu'elles sont sous-estimées (1-17,5%). Elles sont parfois révélatrices.On les observe surtout sur le muscle psoas, le muscle diaphragme, les muscles droits de l'abdomen, le deltoïde, les muscles glutéaux, les muscles érecteurs du rachis et les muscles des cuisses. Les cancers primitifs responsables sont surtout les cancers du pancréas, du rein, du colon, de l'ovaire, du poumon, de la thyroïde, du sein et le mélanome. Ces lésions sont parfois ossifiées, en particulier dans les adénocarcinomes mucineux digestifs.
b) IRM :(Algra 1991) (Arrivé 2007) (Cotten 2005) (Cotten 2008) (Even-Sapir 2005) (Modic 1988) (Lauenstein 2004) (Pittet-Barbier 2009) (Pointillart 2003) (Proust 2006)L'IRM a une meilleure sensibilité que les examens à rayons X ou la scintigraphie. C'est l'examen le plus performant pour l'étude de la moelle osseuse, qui sert de référence pour l'exploration du rachis.
Elle permet de plus de diagnostiquer les compressions médullaires ou radiculaires et les atteintes des tissus mous péri-rachidiens. Elle différencie les tassements malins des tassements bénins.
1) Métastases osseuses ostéolytiques :L'IRM détecte les lésions ostéolytiques plus précocement que la scintigraphie osseuse. En effet, l'infiltration médullaire des métastases osseuses spongieuses est détectée plus précocement que la réaction ostéoblastique associée à cette métastase.
Les métastases ostéolytiques apparaissent en hyposignal T1 et en hypersignal T2, avec rehaussement après injection de Gadolinium, le plus souvent sous la forme de lésions focales de taille différente.
2) Métastases osseuses ostéocondensantes :Les métastases ostéocondensantes se présentent sous la forme de nodules ou de plages en hyposignal marqué en T1 et en hyposignal ou signal plus hétérogène en T2. Elles ne se rehaussant pas ou peu après injection de Gadolinium.Parfois, il existe une infiltration diffuse de la moelle osseuse plus ou moins hétérogène. Cet aspect est moins fréquent que dans les hémopathies. L'évaluation des métastases ostéocondensantes sous traitement est difficile. En IRM, après radiothérapie ou chimiothérapie, l'aspect de la lésion est rarement de type graisseux. Un hyposignal résiduel peut correspondre à une fibrose ou à une lésion active. Le seul critère d'évolution favorable est une diminution de la taille de la lésion, ce qui est un critère tardif. La détection de nouvelles lésions ou une augmentation de la taille de la lésion correspond à une évolution défavorable. La transformation d'une zone de condensation en une zone d'ostéolyse traduit la reprise évolutive du processus tumoral.
3) Métastases osseuses mixtes :Les métastases mixtes apparaissent comme des lésions en hyposignal T1 et de signal variable en T2 et après gadolinium (hyposignal persistant ou plus souvent prise de contraste centrale). L'association des deux aspects en T2 et après gadolinium est fréquente (aspect tigré au rachis).
4) Tassements vertébraux métastatiques :Un tassement vertébral métastatique présente un signal hétérogène en T1, en T2 et après Gadolinium.Les anomalies de signal ne prédominent pas forcément sous le plateau vertébral tassé. Elles peuvent s'observer en zone non tassée. Des anomalies du signal sur l'ensemble du corps vertébral sont inquiétantes. Si l'aspect est nodulaire ou en plage, elles sont bien limitées à la différence de l'œdème. On peut observer également un bombement du mur postérieur, une infiltration épidurale ou une infiltration para-vertébrale parfois marquée, souvent focale et asymétrique. Il existe souvent d'autres métastases vertébrales caractéristiques associées au tassement observé.
a) Scintigraphie osseuse corps entier :(Abu-judeh 1998) (Algra 1991) (Blake 2001) (Brown 1994) (Elgazzar 2004) (Gates 1998) (Giammarile 2006) (Granier 1997) (Hamaoka 2004) (Hoppé 2009) (Maisey 1991) (Mettler 1991) (Paycha 2001) (Reinartz 2000) (Rousseau 2001) (Sarikaya 2001) (Savelli 2001) (Siegler 1988) (Tumeh 1985)
1) Généralités :La scintigraphie osseuse, introduite dans les années 1970 en Cancérologie, est la méthode de choix pour explorer l'ensemble du squelette. Elle est largement disponible et induit une faible irradiation (4 mSv environ). Elle détecte les métastases osseuses plus précocement que les radiographies conventionnelles (2-18 mois avant).Dans la littérature, sa sensibilité et sa spécificité sont appréciées de façon variable selon les études (sensibilité 62-100% ; spécificité 61-100%). Classiquement, on considère que sa sensibilité est bonne, mais que sa spécificité est médiocre pour le diagnostic des métastases osseuses. L'utilisation complémentaire de la TEMP améliore les performances de l'examen, mais sa spécificité reste médiocre en particulier sur le rachis. La bonne sensibilité est expliquée par le fait qu'il suffit de 5% d'os détruit pour mettre en évidence un foyer d'ostéolyse. Les faux négatifs de la scintigraphie osseuse (10-20% selon les séries) sont essentiellement liés à des lésions ostéolytiques très agressives, sans réaction ostéoblastique associée (cancers du poumon, du rein, de la thyroïde) ou après une radiothérapie. La scintigraphie osseuse corps entier peut paraître par ailleurs faussement normale en cas de métastases osseuses ostéoblastiques avec dissémination métastatique non reconnue. L'interprétation de l'examen osseux doit intégrer la symptomatologie clinique, les gestes réalisés (chirurgie, radiothérapie), ainsi que les traitements en cours (chimiothérapie, bisphosphonates). De plus, l'interrogatoire du patient doit rechercher les antécédents médicaux (maladie rhumatologique), chirurgicaux (prélèvement osseux pour greffe, prothèse) ou traumatiques (fractures récentes). La scintigraphie osseuse peut être réalisée dans deux situations cliniques différentes. Le plus souvent, elle est réalisée dans le cadre du bilan d'extension d'un cancer ostéophile connu. Parfois cependant, la scintigraphie osseuse peut mettre en évidence des métastases osseuses chez un patient exploré pour un bilan osseux, alors qu'aucun primitif n'est connu. Lors du bilan initial, la probabilité de découvrir des métastases osseuses est fonction de la tumeur primitive, de sa forme histologique et de son stade évolutif. La scintigraphie osseuse est utile dans le bilan des cancers les plus ostéophiles (sein, prostate en particulier). Dans les cancers moins ostéophiles, cet examen peut être indiqué en cas de signes d'appel osseux. Le diagnostic des métastases osseuses peut-être plus ou moins difficile en fonction du mode de présentation scintigraphique.
2) Lésions hyperfixantes :Les lésions hyperfixantes se rencontrent essentiellement dans les cancers du sein, de la prostate, le médulloblastome, le carcinome médullaire de la thyroïde, le sarcome ostéogénique, le neuroblastome, les cancers de l'oropharynx et les carcinoïdes.
Lorsque l'examen montre plusieurs foyers d'hyperfixation (supérieur ou égale à 3 foyers), asymétriques, disséminés de façon aléatoire sur le squelette axial et l'extrémité supérieure des fémurs et des humérus, le diagnostic ne fait guère de doute, surtout si ces anomalies surviennent lors du suivi d'un cancer ostéophile.
Le diagnostic est plus difficile lorsque la scintigraphie osseuse révèle un ou deux foyers d'hyperfixation, surtout si le patient n'a pas d'antécédent de néoplasie. Lorsque les métastases osseuses sont disséminées sur tout le squelette, elles peuvent confluer et donner un tableau de superscan (" trop belle image ") métastatique. Ce superscan se traduit par une importante hyperfixation du traceur sur l'ensemble du squelette, prédominant cependant sur le squelette axial et l'extrémité supérieure des fémurs et des humérus. Cette hyperfixation est très souvent hétérogène. L'importante hyperfixation squelettique s'accompagne d'une hypofixation relative du squelette appendiculaire. La fixation dans les tissus mous, la vessie et les reins est quasi nulle du fait d'une très grande avidité des lésions métastatiques pour le radiotraceur. Ce tableau se rencontre essentiellement dans les cancers du sein et de la prostate. Il a été décrit un tableau proche du superscan, avec hyperfixation intense du squelette axial, de l'extrémité supérieure des humérus, de l'extrémité inférieure des fémurs et de l'extrémité supérieure des tibias, chez des patients traités par Granulocyte-Colony Stimulating Factor (G-CSF) à fortes doses.
3) Lésions hypofixantes :Lorsque l'apport sanguin est nul ou lorsque le tissu osseux est remplacé par du tissu tumoral, on peut observer une ou plusieurs plages d'hypofixation sur la scintigraphie osseuse. Elles peuvent se présenter comme des plages purement froides ou comme des zones froides entourées d'un liseré hyperfixant. La scintigraphie osseuse planaire a une faible sensibilité pour le diagnostic de telles lésions.Ces lésions se rencontrent essentiellement dans le cancer du rein, de la thyroïde, de l'oesophage et dans le cancer du poumon. Dans les cancers broncho-pulmonaires périphériques et les mésothéliomes, avec extension à la paroi thoracique, il est classique d'observer une hypofixation d'une côte lésée ou parfois une lésion mixte. Cet envahissement direct est responsable du syndrome de Pancoast-Tobias qui associe dans sa forme typique une lyse costale de l'arc postérieur des 1ère, 2ème et parfois 3ème côtes, une tumeur de l'apex pulmonaire, des signes radiculaires C8-D1, avec tardivement amyotrophie des éminences thénar et hypothénar et des signes sympathiques avec myosis, ptosis et énophtalmie (syndrome de Claude Bernard-Horner). L'hypofixation observée peut être liée à un traitement. La radiothérapie induit en quelques semaines une hypofixation qui touche toutes les zones osseuses irradiées. Elle est classique sur le rachis thoracique, en particulier dans les irradiations pour cancer broncho-pulmonaire. Il a par ailleurs été décrit une hypofixation squelettique importante, avec élévation de l'activité extra-osseuse chez des patients de Cancérologie, traités par bisphosphonates.
4) Lésions mixtes :L'examen scintigraphique peut quelquefois mettre en évidence des lésions mixtes. Il s'agit de lésions associant une composante hyperfixante et une composante hypofixante.Parfois, on peut observer sur le même examen des lésions hyperfixantes et des lésions hypofixantes. Les lésions mixtes se rencontrent dans les cancers du poumon, du sein, de la vessie, du colon, du rectum, de l'estomac, le mélanome et le neuroblastome.
5) Tassements vertébraux :L'étude des tassements vertébraux est un problème d'imagerie fréquent et souvent difficile. Sur le plan scintigraphique, un tassement vertébral récent se traduit toujours par une hyperfixation marquée. Cette hyperfixation peut être bien homogène et symétrique, ce qui oriente vers un tassement vertébral ostéoporotique. Lorsque l'hyperfixation apparaît plus hétérogène ou moins symétrique, il convient d'évoquer un tassement pathologique.Comme pour les examens morphologiques, la localisation du tassement oriente l'étiologie. Les tassements vertébraux ostéoporotiques prédominent sur le rachis lombaire et la jonction thoraco-lombaire. Au dessus de T7, ils sont inhabituels. Au dessus de T4, ils sont exceptionnels et doivent donc être considérés comme malins jusqu'à preuve du contraire. Comme en Radiologie, les tassements peuvent apparaître asymétriques lorsqu'il existe des troubles de la statique vertébrale. L'examen scintigraphique planaire n'est pas suffisant à lui seul pour le diagnostic différentiel entre tassement pathologique et tassement ostéoporotique.
6) Suivi scintigraphique :Au cours du suivi scintigraphique d'un patient plusieurs situations peuvent se rencontrer :- L'apparition de lésions osseuses sur les examens successifs est un argument fort en faveur de métastases osseuses, en dehors d'évènements cliniques incidents (fractures, maladies rhumatologiques…). - La diminution, voire la disparition des lésions osseuses sur les examens successifs plaide en faveur de l'efficacité des thérapeutiques en cours. - La stabilité du nombre et de l'aspect des lésions sur deux examens successifs, espacés d'au moins six mois, ne doit pas faire conclure à l'absence de réponse au traitement. En effet, la persistance de la réaction ostéoblastique mise en évidence par la scintigraphie osseuse peut être le témoin d'un processus de guérison des lésions osseuses.
- Lorsque le nombre de lésions et/ou l'intensité de la fixation des lésions augmente, il s'agit le plus souvent d'une aggravation de la pathologie métastatique osseuse.
b) Imagerie hybride TEMP/TDM :(Algra 1992) (Boxer 1989) (Cotten 2005) (Even-Sapir 1993) (Even-Sapir 2005) (Even-Sapir 2007) (Gates 1998) (Granier 2007) (Granier 2008) (Hamaoka 2004) (Hoppé 2009) (Horger 2004) (Horger 2006) (Laredo 1995) (Paycha 2010) (Proust 2006) (Reinartz 2000) (Rigo 2006) (Roach 2006) (Römer 2006) (Savelli 2001) (Schillaci 2004) (Schillaci 2005) (Slosman 2006) (Thivolle 1988) (Utsunomiya 2006)
1) Généralités :La TEMP/TDM combine les avantages d'une imagerie de haute sensibilité du métabolisme osseux à ceux d'une imagerie de haute résolution de la morphologie osseuse. Elle améliore la sensibilité et surtout la spécificité de la scintigraphie osseuse planaire, au prix d'une irradiation supplémentaire modérée (2-3 mSv).Elle est classiquement indiquée pour préciser les lésions indéterminées sur la scintigraphie osseuse planaire et pour explorer des douleurs osseuses, alors que la scintigraphie planaire est normale, en particulier dans les cancers ostéophiles. Dans notre pratique, elle est réalisée chez environ 25% des patients adressés pour bilan d'extension par scintigraphie osseuse. L'analyse des images se fait en trois étapes théoriques qui sont la détection, la localisation et l'identification des lésions. Ces trois étapes sont en réalité intriquées.
La détection des lésions est en grande partie liée à la lecture des clichés scintigraphiques planaires, qui peut mettre en évidence des lésions osseuses hyperfixantes, hypofixantes ou mixtes, le plus souvent axiales, mais parfois périphériques. La scintigraphie planaire peut également objectiver une fixation au sein de lésions extra-osseuses (métastases hépatiques, masse abdomino-pelvienne, calcifications tissulaires…). La localisation anatomique précise des lésions est médiocre avec la scintigraphie osseuse planaire. Par contre, elle est excellente avec la TEMP/TDM, qui associe le pouvoir discriminant de la TEMP et surtout de la TDM. L'image de fusion superpose les anomalies tomoscintigraphiques et/ou TDM avec l'anatomie ostéo-articulaire, ce qui garantit l'exactitude du repérage anatomique.
L'identification des lésions est souvent limitée sur la scintigraphie osseuse planaire du fait d'une spécificité médiocre. Elle peine à différencier les lésions secondaires des autres pathologies osseuses, au premier rang desquelles on trouve les lésions dégénératives. Il se pose donc un problème difficile et fréquent de diagnostic différentiel.
La localisation précise des lésions fournit une information très utile pour différencier les lésions bénignes des lésions malignes.
Cependant la localisation anatomique seule n'est pas suffisante pour un diagnostic différentiel fiable. En effet, les sites métastatiques osseux sont souvent ceux où la pathologie dégénérative est la plus fréquente. Les métastases sont très souvent multiples. Certaines tumeurs solides peuvent cependant se révéler par des métastases uniques, parfois périphériques (rein, poumon).
2) Diagnostic des métastases osseuses :Les métastases ostéolytiques peuvent prendre plusieurs aspects TEMP/TDM.L'hypodensité TDM s'associe classiquement à une hyperfixation TEMP, en particulier dans les cancers broncho-pulmonaires, du sein ou du rein. L'hypodensité TDM peut parfois s'associer à une hypofixation TEMP ou à une normofixation TEMP dans les cancers broncho-pulmonaires ou du rein.
Les métastases ostéocondensantes se présentent en général comme une hyperfixation TEMP associée à une hyperdensité TDM. C'est ce que l'on rencontre habituellement dans les métastases du cancer de la prostate ou du cancer du sein. Lorsque les images sont typiques, il n'y a pas lieu de réaliser d'exploration osseuse complémentaire.
Les métastases mixtes se traduisent par une hyperfixation et/ou une hypofixation TEMP associée à une hyperdensité et/ou une hypo densité TDM. Certaines métastases osseuses n'ont pas de traduction morphologique (retard radiologique). En TEMP/TDM, elles se traduisent souvent par une hyperfixation TEMP associée à une normodensité TDM, qui se projette dans les régions osseuses les plus propices au développement des métastases. Ce tableau n'est cependant pas spécifique et peut être rencontré dans de multiples pathologies non néoplasiques. L'aspect TEMP/TDM normal est en théorie l'association d'une normofixation TEMP et d'une normodensité TDM. Dans les cas difficiles, ou en cas de doute clinique, il sera fait appel à la TDM ou à l'IRM (lésions focalisées), ou à une tomographie d'émission de positons au 18F-Fluorodéoxyglucose (évaluation globale). Dans de rares cas, une biopsie osseuse est nécessaire (rendement diagnostique 82-100%).
3) Diagnostic des lésions arthrosiques et de la pathologie bénigne :Les lésions dégénératives sont fréquentes et souvent multifocales.En TEMP, on objective sur le rachis des foyers d'hyperfixation, d'intensité variable en fonction de l'évolutivité de la lésion, localisés aux régions périphériques du corps vertébral, aux espaces intervertébraux, aux articulations inter-apophysaires postérieures, aux articulations costo-vertébrales et costo-transversaires. Elles épargnent la région centrale des corps vertébraux et les pédicules. Au niveau des os longs, les foyers d'hyperfixation sont généralement localisés aux régions articulaires et péri-articulaires. La TDM montre des ossifications et souvent des zones d'ostéolyse en rapport avec des géodes périphériques. Il n'existe généralement pas d'ostéolyse et/ou d'ostéocondensation touchant la corticale ou l'os spongieux. S'il existe une ostéolyse, ses limites sont nettes et condensées. S'il existe une ostéocondensation, ses limites sont nettes. Parmi les lésions dégénératives, les énostoses (ilôts condensants bénins) sont des lésions fréquentes, touchant en particulier le bassin, le rachis et les fémurs. Les images TEMP/TDM sont souvent caractéristiques. On observe classiquement une ostéocondensation intense, généralement de petite taille, avec des contours spiculés sur les images TDM et une absence de fixation ou une faible fixation TEMP. La pathologie osseuse non néoplasique peut donner des images d'analyse difficile sur les clichés scintigraphiques planaires (tumeur bénigne, maladie de Paget, dysplasie osseuse…). L'imagerie hybride TEMP/TDM permet très souvent un diagnostic correct de ces différentes pathologies, ou du moins met en évidence le caractère bénin de ces manifestations. Ces pathologies sont abordées dans les chapitres correspondants.
4) Tableaux TEMP/TDM moins fréquents :Certains tableaux sont moins fréquents et d'analyse plus difficile.On peut rencontrer parfois l'association d'une hypofixation TEMP et d'une hyperdensité ou d'une normodensité, ou plus rarement l'association d'une normofixation et d'une hyperdensité. Ces tableaux peuvent correspondre à des séquelles de radiothérapie. Il arrive parfois que l'on observe une lésion hyperdense plus ou moins importante, sans anomalie de fixation en regard. Ce tableau est en général le témoin d'une lésion bénigne, peu à non évolutive (énostose, ostéome).
5) Cas particulier des tassements vertébraux :L'imagerie hybride TEMP/TDM participe au diagnostic différentiel entre tassement bénin et tassement malin.
En faveur d'un tassement vertébral bénin ostéoporotique on retient, en TEMP une hyperfixation symétrique, horizontale, très homogène, sur un plateau ou sur l'ensemble du corps vertébral, lorsque le tassement est récent, et une fixation faible, voire absente lorsque le tassement est ancien.
En faveur d'un tassement vertébral malin on retient, en TEMP une hyperfixation hétérogène et parfois asymétrique ou une association d'hyper et d'hypofixation. En TDM, le tassement apparaît également asymétrique et localisé et prend volontiers un caractère angulaire. On peut observer de multiples plages denses et/ou lytiques, une destruction de la cortical antéro-latérale ou postérieure du corps vertébral, une destruction de l'os spongieux du corps vertébral, une destruction d'un pédicule vertébral.
La tomographie d'émission de positons au 18F-Fluorodeoxyglucose (TEP-FDG) est plus sensible et plus spécifique que la scintigraphie osseuse dans la recherche des métastases osseuses. L'utilisation d'une imagerie hybride TEP/TDM augmente les performances de l'examen. Pour certains auteurs, la TEP-FDG permettrait de différencier les tassements ostéoporotiques des tassements pathologiques (malins ou inflammatoires). La fixation serait absente ou faible dans les tassements ostéoporotiques (SUV 1,1 à 2,4). La fixation serait franche dans les tassements pathologiques (SUV 3,8 à 9,8).
Le diagnostic des métastases osseuses fait appel à deux types d'imageries. Les unes détectent directement l'infiltration tumorale, les autres visualisent la réaction osseuse au processus tumoral. Compte tenu de leur sensibilité et de leur spécificité imparfaite, ces techniques doivent être utilisées de façon complémentaire en fonction des situations.
a) Cancer de la prostate :1) Diagnostic de malignité d'une lésion prostatique :Le diagnostic d'une lésion prostatique repose le plus souvent sur les biopsies prostatiques guidées par l'échographie. Ces prélèvements sont souvent déclenchés par une élévation du PSA et/ou une induration prostatique au toucher rectal.La TEP-FDG n'a pas d'intérêt dans le diagnostic de malignité d'une tumeur prostatique.
2) Bilan d'extension loco-régional et à distance :Le bilan d'extension du cancer de la prostate est fonction de son pronostic, qui est évalué à partir du stade clinique, de la valeur du PSA et du score de Gleason (classification de D'Amico).Il n'est pas nécessaire lorsque le pronostic est favorable (T1-2a clinique et PSA inférieur à 10 ng/ml et score de Gleason inférieur à 7). Lorsque le pronostic est défavorable (T3 clinique ou PSA supérieur à 20 ng/ml ou score de Gleason supérieur à 7), le bilan d'extension est recommandé et doit faire appel à la scintigraphie osseuse et au scanner abdomino-pelvien ou l'IRM abdomino-pelvienne pour l'étude de la prostate et des ganglions lymphatiques. Lorsque le pronostic est intermédiaire (T2b-c clinique ou PSA entre 10 ng/ml et 20 ng/ml ou score de Gleason égal à 7), ces examens sont optionnels. La scintigraphie osseuse reste la référence pour le bilan des métastases osseuses, couplée à l'imagerie hybride TEMP/TDM lorsque la scintigraphie planaire est non contributive. Dans cette indication, les performances de l'examen sont bonnes (sensibilité 90%, spécificité 96%, VPP 90%, VPN 96%, exactitude 94%).
Les métastases ostéocondensantes ont une faible avidité pour le FDG. Dans le cancer de la prostate, la TEP-FDG n'a pas d'utilité pour le bilan d'extension loco-régional ou à distance.
3) Bilan de récidive loco-régionale et à distance :Dans le cancer de la prostate, la TEP-FDG n'a pas d'utilité pour la recherche de récidives loco-régionales ou à distance.Le bilan repose sur la surveillance du PSA, les examens morphologiques et la scintigraphie osseuse.
b) Cancer du sein :1) Diagnostic de malignité d'une lésion du sein :La mammographie couplée à la ponction biopsie est l'examen le plus sensible pour le diagnostic du carcinome mammaire (faux négatifs 10-15%, VPP environ 68%).La TEP-FDG a des performances médiocres pour le bilan de malignité des nodules mammaires et n'est pas indiquée.
2) Bilan d'extension loco-régional et à distance :Un bilan d'extension initial doit être réalisé pour toute tumeur N+, classiquement dans les stades IIB, III et IV. Il doit associer une radiographie thoracique ou une TDM thoracique, une échographie hépatique ou une TDM abdominale, une scintigraphie osseuse et un bilan biologique.Le délai d'apparition des métastases est corrélé à la taille de la tumeur. La scintigraphie osseuse n'est pas utile dans le bilan d'extension des cancers du sein de petite taille. En dessous de 10 mm, les métastases osseuses ne sont pas présentes lors du bilan initial. Elles apparaissent plusieurs années après le diagnostic (7 ans au plus tôt pour les tumeurs pT1a). La TEMP/TDM est associée à la scintigraphie osseuse planaire chaque fois que celle-ci est non contributive, ce qui augmente les performances de l'examen osseux (Sensibilité 90%, spécificité 96%, VPP 88%, VPN 97%, exactitude 94%).
La TEP-FDG n'est pas indiquée dans le bilan locorégional, en effet, elle a des performances médiocres pour le bilan de malignité des nodules mammaires et des adénopathies.
3) Bilan de récidive loco-régionale et à distance :La TEP-FDG est indiquée dans le bilan d'extension d'une récidive suspectée ou confirmée, locale ou métastatique. Elle est supérieure au bilan conventionnel comportant une radiographie thoracique, une scintigraphie osseuse et une échographie hépatique pour la recherche de métastases à distance.Elle est également supérieure au bilan renforcé, associant une mammographie, une échographie, une TDM, une IRM, une radiographie et une scintigraphie osseuse, pour la détection des récidives du cancer du sein et des métastases. La technique comporte cependant un certain nombre de limitations. La petite taille des lésions limite sa sensibilité. C'est le cas en particulier des petites lésions pulmonaires qui sont mieux mises en évidence par la TDM. Par ailleurs, les métastases cérébrales ne sont pas diagnostiquées par la TEP-FDG et doivent être recherchées par la TDM ou l'IRM. De plus, l'histologie de la tumeur primitive influence la sensibilité de l'examen. Ainsi, les carcinomes lobulaires invasifs et les récidives cutanées et hépatiques des carcinomes mammaires mucineux ont une faible fixation du FDG, responsable de faux négatifs. Dans les récidives ganglionnaires, la TEP- FDG semble plus performante que la TDM et comparable à l'IRM.
La TEP-FDG est également indiqué dans la détection précoce de la récidive en cas d'augmentation isolée des marqueurs tumoraux. La TEP-FDG peut détecter une maladie occulte, avec augmentation des marqueurs tumoraux et en particulier du CA 15-3, avec un bilan lésionnel négatif. La TEP-FDG a un impact important sur la prise en charge des patientes suspectes de récidive de cancer du sein. La prise en charge des patientes est modifiée dans un nombre non négligeable de cas (supérieur à 30%).
4) Evaluation de la réponse thérapeutique :La TEP-FDG permet d'évaluer la réponse à la chimiothérapie néoadjuvante. Une diminution de la fixation du FDG après une première cure de chimiothérapie est un indicateur de bonne réponse à la chimiothérapie.De même, après une récidive tumorale, une diminution de la captation du FDG après une première cure de chimiothérapie sélectionne les patients répondeurs.
c) Cancers broncho-pulmonaires :1) Diagnostic de malignité d'une lésion pulmonaire :Le diagnostic des nodules pulmonaires passe par l'anatomopathologie, soit par biopsies au cours d'une fibroscopie, soit par ponction guidée par scanner.
La TEP-FDG est indiquée dans le diagnostic de malignité d'un nodule ou d'une masse pulmonaire isolée. La TEP-FDG peut être utile dans le diagnostic de malignité des lésions pleurales (mésothéliome).
2) Bilan d'extension loco-régional et à distance :Le bilan d'extension d'un cancer du poumon non à petites cellules comporte une évaluation du statut tumoral avec TDM thoracique injecté, bronchoscopie souple et TEP-FDG, si la tumeur est accessible à un traitement locorégional.Si la tumeur n'est pas accessible à un traitement locorégional la TEP-FDG n'est pas systématique. S'il existe des signes d'appel, les examens complémentaires sont réalisés selon l'incidence thérapeutique attendue. Dans le cancer du poumon à petites cellules, le bilan d'extension est orienté par les signes d'appel. On choisira en premier lieu l'examen le plus adapté pour faire le diagnostic.
Le diagnostic des adénopathies métastatiques est difficile sur les seuls éléments morphologiques. En effet, la suspicion d'extension ganglionnaire intra-thoracique repose sur la taille des adénopathies qui doivent dépasser 10 mm. Cependant un tiers des adénopathies augmentées de volume sont bénignes et environ un tiers des adénopathies de taille normale sont envahies.
3) Bilan de récidive loco-régionale ou à distance :La TEP-FDG est indiquée dans le bilan des récidives loco-régionales et des métastases à distances.Elle permet l'évaluation des masses résiduelles cicatricielles. Elle est nettement plus performante que la TDM. Elle doit cependant être réalisée 2 mois après la chirurgie et 4 mois après la radiothérapie en raison de phénomènes inflammatoires précoces qui peuvent être responsables de faux positifs.
4) Evaluation de la réponse thérapeutique :La TEP-FDG est indiquée dans l'évaluation de la réponse au traitement et la surveillance thérapeutique. La diminution de la captation du FDG après 1 à 2 cures de chimiothérapie permet l'évaluation de l'efficacité du traitement. Une absence de réponse plaide en faveur d'une résistance thérapeutique.
5) Evaluation du pronostic :La TEP-FDG permettrait l'évaluation du pronostic vital. La survie serait d'autant plus courte que le SUV est élevé. Ce résultat serait indépendant de la taille de la tumeur et du stade.
G-CSF induced bone marrow hyperplasia: characteristic appearance on total body blood pool and delayed Tc-99m MDP bone scan Clin Nucl Med 1998;23:39-41
- Aflalo-Hazan V, Gutman F, Raileanu I, Frétault J, Kerrou K, Grahek D, Montravers F, Talbot JN
- Algra P R, Bloem J L, Tissing H, Falke T H M, Arndt J W, Verboom L J
- Algra P R, Heimans J J, Valk J, Nauta J J, Lachniet M, Van Kooten B
- Arrivé L, Azizi L, Le Hir P, Pradel C
- Ayache S, Tramier B, Moullard V, Michel L, Strunski V
- Blake G M, Park-Holohan S J, Cook G J, Fogelman I
- Boxer D I, Todd C E C, Coleman R, Fogelman I
- Bredella MA, Essary B, Torriani M, Ouellette HA, Palmer WE
- Brown B, Laorr A, Greespan A, Stadalnik R
- Bury T, Barreto A, Daenen F, Barthelemy N, Ghaye B, Rigo P
- Conroy T, Malissard L, Dartois D, Luporsi E, Stines J, Chardot C
- Cotten A, Ceugnart L, Leroy X
- Cotten A, Cortet B, Legroux-Gérot I, Leclet H
- Cook G J R, Fogelman I
- D'Amico AV, Whittington R, Malkowicz SB, Weinstein M, Tomaszewski JE, Schultz D, Rhude M, Rocha S, Wein A, Richie JP
- Doudouh A, Biyi A, Oufroukhi Y, Zekri A
- Edelstyn G A, Gillespie P J, Grebbel F S
- Elgazzar AH
- Even-Sapir E, Martin R H, Barnes D C, Pringle C R, Iles S E, Mitchell M J
- Even-Sapir E, Metser U, Flusser G, Zuriel L, Kollender Y, Lerman H, Lievshitz G, Ron I, Mishani E
- Even-Sapir E
- Even-Sapir E, Flusser G, Lerman H, Lievshitz G, Metser U
- Fournier G, Valeri A, Mangin P, Cussenot O
- Gates F G
- Gayraud M
- Giammarile F
- Grahek D, Montravers F, Aide N, Kerrou K, Talbot JN
- Granier P
- Granier P, Mourad M
- Granier P, Mourad M
- Granier P, Mourad M
- Granier P, Mourad M
- Granier P, Mourad M
- Hamaoka T, Madewell J E, Podoloff D A, Hortobagyi G N, Ueno N T
- Hill C, Doyon F
- Hill C, Doyon F
- Horger M, Eschmann S M, Pfannenberg C, Vonthein R, Besenfelder H, Claussen C D, Bares R
- Horger M, Bares R
- Institut de veille sanitaire
- Jacobson A F, Stomper P C, Cronin E B, Kaplan W D
- Jacobson A F, Cronin E B, Stomper P C, Kaplan W D
- Lamy PJ, Grenier J
- Laredo J D, Lakhdari K, Bellaïche L, Hamze B, Janklewicz P, Tubiana J M
- Lauenstein T C, Goehde S C, Herborn C U, Goyen M, Oberhoff C, Debatin J F, Ruehm S G, Barkhausen J
- Maisey M.N., Britton K.E., Gilday D.L
- Marom E M, Page McAdams H, Erasmus J J, Goodman P C, Culhane D K, Edward Coleman R, Herndon J E, Patz E F
- Merlin C, Cachin F, Kelly A, Mestas D, De Freitas D, Maublant J
- Metser U, Lerman H, Blank A, Lievshitz G, Bokstein F, Even-Sapir E
- Mettler FA, Guiberteau MJ
- Modic M T, Steinberg P M, Ross J S, Masaryk T J, Carter J R
- Moretti JL, Weinmann, Tamgac F, Rigo P
- ONCOMIP
- Ouboukdir R, Ghfir I, Ben Raïs N
- Paycha F, Richard B
- Paycha F, Girma A, Granier P
- Pointillart V, Fabre T, Palussière J
- Proust C, Proust J, Maubon A
- Raileanu I, Grahek D, Montravers F, Kerrou K, Aide F, Younsi N, Talbot JN
- Reinartz P, Schaffeldt J, Sabri O, Zimny M, Nowak B, Ostwald E, Cremerius U, Buell U
- Rigo P
- Roach P J, Schembri G P, Ho Shon I A, Bailey E A, Bailey D L
- Romer W, Nomayr A, Uder M, Bautz W, Kuwert T
- Rousseau C, Campone M, Cussac A, Meignan P, Resche I, Fumoleau P, Chatal JF
- Sarikaya I, Sarikaya A, Holder L E
- Savelli G, Maffioli L, Maccauro M, De Deckere E, Bombardieri E
- Schillaci O
- Schillaci O, Danieli R, Manni C, Simonetti G
- Schirrmeister H, Glatting G, Hetzel J, Nüssle K, Arslandemir C, Buck A K, Dziuk K, Gabelmann A, Reske S N, Hetzel M
- Schmitz A, Risse JH, Textor J, Zander D, Biersack HJ, Schmitt O, Palmedo H
- Siegler B. A., Kirchner P. T
- Simon E, Marret H, Barillot I, Bougnoux A, Hajjaji N, Body G
- Slosman D O, Martin J B, Willi J P
- Teyton P, Metges JP, Jestin-Le Tallec V, Lozac'h P, Volant A, Visviki D, Cheze-Le Rest C
- Thivolle P, Mathieu L, Mathieu P, Raynal M, Bouyoucef S E, Damideaux J, Vignon E, Berger M
- Tumeh SS, Beadle G, Kaplan WD
- Utsunomiya D, Shiraishi S, Imuta M, Tomiguchi S, Kawanaka K, Morishita S, Awai K, Yamashita Y
- Zerdoud S, Dierickx L, Benlyazid A, Sarini J, Caselles O, Dahimene S, Brillouet S, Caron P, Bastié D, Courbon F
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