Dyskinésie biliaire
M G., 54 ans, est adressé pour bilan de douleurs abdominales à répétition.
Il s'agit d'un patient qui a présenté des épisodes de pancréatite aigüe à répétition, sans étiologie mise en évidence.
Les douleurs s'accompagnent d'une élévation de la lipase.
Il s'agit d'un diabétique insulino-nécessitant.
La scintigraphie hépatobiliaire a montré :
- une captation hépatique homogène, avec un pic d'activité atteint à la 11ème mn, puis une excrétion homogène et rapide;
- des voies biliaires intra-hépatiques apparaissant vers la 6-7ème mn et qui tardent à se vidanger, en particulier du côté gauche;
- un cholédoque mis en évidence dès la 9ème mn et qui reste imprégné jusqu'à la 60ème mn;
- une vésicule biliaire qui apparait à la 11ème mn et qui augmente de volume jusqu'à la fin de l'examen, sans se vider (fraction d'éjection à 60 mn = 1%);
Visuellement il n'existe pas de passage du radiotraceur dans le cholédoque jusqu'à la 60ème mn.
L'étude de la dynamique d'activité dans la voie biliaire principale montre un maximum d'activité vers la 26ème mn, puis une décroissance de l'activité lente, progressive et très incomplète.
Le cliché tardif réalisé à la 2ème heure, après l'absorption d'un repas riche en graisse, montre un passage digestif du radiotraceur.
Cependant, il persiste une activité significative dans la voie biliaire principale.
Par ailleurs, la vésicule biliaire ne s'est vidangée que très partiellement.
Cet examen plaide en faveur d'une dyskinésie biliaire.
Il faut toutefois éliminer un obstacle sur le bas cholédoque, et en particulier au niveau de l'ampoule de Vater (calcul, adénome, adénocarcinome...) avant de conclure à une dyskinésie biliaire.
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Copyright & copy; 1998, Dr Ph Granier
Date de création : 28/02/16
Date de mise à jour :
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